
Dans La panthère des neiges (beau film sur la nature), Sylvain Tesson dit à son compagnon Vincent Munier qu’il y a deux sortes d’artistes, ceux qui cherchent inlassablement à mettre en valeur ce que la nature et la vie ont indéniablement de beau en dépit des horreurs et des souffrances qui existent aussi, et ceux qui approfondissent la souffrance et le désespoir afin de mieux les comprendre. Les deux tendances sont aussi respectables l’une que l’autre. David Hockney appartient à la première. Il se distingue donc radicalement de peintres comme Baselitz ou Kiefer. On ne peut pas appartenir aux deux courants à la fois. Il faut choisir. Nous ne bouderons pas notre plaisir face à cette guirlande de dessins que constitue A Year in Normandy (tous exécutés sur iPad).
Exposition A Year in Normandy – Musée de l’Orangerie, jusqu’au 14 février 2022