
Il y a quelques semaines, étant tombé sur un magnifique portrait photographique de Joan Didion dans « le Monde magazine », je m’en suis inspiré pour faire ce portrait à l’acrylique. Je viens d’apprendre son décès, à l’âge de 87 ans. Comme beaucoup de lecteurs j’avais fait sa connaissance à l’occasion de la parution en français de son livre « L’année de la pensée magique ». Ce devait être en 2006. Elle y relatait la mort de son mari avec qui elle avait un lien quasi fusionnel – bien qu’ils fussent tous deux écrivains, et donc en concurrence l’un avec l’autre – ainsi que la maladie, ayant entraîné un coma prolongé, de sa fille, Quintana, la même année. Ce livre demeure comme l’une des expressions les plus fortes et authentiques de ce qu’est un deuil. Ce que j’aime particulièrement chez elle, mais aussi chez nombre de ses confrères américains comme Jay McInnerney ou Bret Easton Ellis, c’est la manière dont elle s’empare de la vie, du quotidien, à bras le corps. Directement. Sans chichis.
